jeudi 27 décembre 2012

Carte de Sylvaïa

Pendant qu'on est en Sylvaïa mode...


J'édite cette carte au fur et à mesure que j'utilise les lieux, mais en gros, c'est ça. Excepté que toute la zone entre les grises et l'océan n'existe plus, Eolia est une petite bande.

Les mercenaires de l'aube sont basés du côté de Per-Skolei. Et Sylva va probablement bientôt bouger pour être un peu plus au centre de son propre royaume.

Il y a 4 zones politiques en Sylvaïa : la vallée sous les Grises, Eolia à l'Est des Grises, Sylva à l'Est du Nirvana et le centre qui occupe tout le reste. La vallée sans nom et Eolia sont des royaumes préexistants à l'invasion, qui vivent renfermés sur eux-mêmes. Sylva est un royaume récent, qui entend apporter un peu d'ordre parmi les peuples barbares et s'approprier les terres si possible. Voyez ça comme une situation similaire à la conquête de l'ouest américain.

Le centre ne se considère pas comme une entité unique. C'est un vaste bordel anarchique basé sur un système de châtellenies. En théorie, chaque ville et chaque bout de forêt appartient à un seigneur quelconque, et ceux-ci passent leur temps à se faire la guerre pour grappiller les terres du voisin. Les cartes politiques sont donc très instables, et la plupart du temps inexistantes.

Au-delà des montagnes ce sont des terres inconnues, où vivent des peuples non-humains (ce spoil).

Personnage - Sarahnia Devengeen

Dans un élan de gloire et de conquête, voilà une nouvelle fiche personnage. Et j'ai décidé de n'appliquer aucune mise en page continue entre les différentes fiches. Mais puisque mes amis dessineux s'en serviront sûrement, je ferai toujours une présentation physique condensée, à part.

Sarah est le personnage principal des Mercenaires de l'Aube, puisqu'il s'agit du chef dudit groupe. C'est aussi l'un des personnages que je dessine le plus facilement. Signe particulier : fonctionne mieux au présent & et à la première personne.



Sarahnia Devengeen

Etat civil
Nom : Devengeen (à noter : je change sans arrêt de place le double e)
Prénom : Sarahnia
Nom d'usage : Sarah
Age : 28 ans
Race : Humain (central)
Profession : Chef des mercenaires de l'Aube
Origine : petite bourgeoisie du Nord de Sylvaïa
Style de combat : Elle se bat à la rapière et/ou à la magie de feu

Description physique courte :
-Longs cheveux châtain, jusqu'au milieu du dos, avec une frange. Elle a les cheveux brillants, qui bouclent facilement, qu'elle laisse détachés lorsqu'elle le peut.
-Yeux noisette, qui captent la lumière. Longs sourcils très foncés, regard incisif, sérieux, déterminé. Longs cils.
-Lèvres étroites
-Visage plutôt rond malgré son attitude incisive. Menton pointu, joues pleines, large front caché par la frange
-Peau claire à la naissance, mais tannée par le soleil. Pas extrêmement bronzée, mais assez abimée. Sèche.
-Possède diverses cicatrices, dont une en forme de croix sur l'avant-bras droit, et une longue ligne mince sur le côté gauche, au niveau des côtes.
-Très grande et élancée. 1m75-80. Ses muscles sont fins et étirés, tout en souplesse.
-Droitière.
-Affectionne les vêtements en cuir, bordeaux ou noirs. Elle porte souvent des tuniques longues, avec ceinture, collants noirs et bottes montantes. Elle n'aime pas les vêtements serrés au cou.




Description copiée/collée des bas fonds d'un roleplay. Soyez indulgents, c'est vieux. Je la reprendrai quand j'aurai le courage.

Caractère :

Mon caractère, donc… Par où commencer ? Comment me définir ? Je dirais que je suis quelqu’un de… têtu. Oui, je suis têtue. Je crois que je n’aurais pas pu accomplir la moitié ce que j’ai fait dans ma vie si je ne l’avais pas été. Je suis aussi manipulatrice, c’est un fait, et je n’ai pas hésité à manipuler lorsqu’il le fallait. Mais, dans la mesure du possible, j’ai tenté de rester honnête avec mes proches, je peux le jurer devant tous les dieux.
Je ne pense pas avoir fait beaucoup de bêtises au cours de ma vie. De bêtises sérieuses j’entends. Dans l’ensemble, je suis plutôt fière de ce que je suis devenue, même si j’ai encore beaucoup de faiblesses et de défauts qui mériteraient d’être corrigés. Je ne parlerai pas de mon physique, ça ne servirait à rien à part t’énerver. Mais je ne me trouve toujours pas « belle » comme tu dis. Je ne suis pas un laideron, je te le concède, et je ne me plains pas de mon physique. Mais tout de même, je ne suis pas une femme qu’on pourrait qualifier de belle. Pas moche, tout au plus. Mais je ferais mieux de m’arrêter tout de suite, je sais.
J’ai déjà dit que j’étais têtue. Déterminée serait peut-être un meilleur mot ? Je sais que tu as horreur que je me dévalorise, comme si j’avais tord. Mais je profite de cette lettre pour te dire une bonne chose : me remettre sans cesse en question et revoir à la baisse mon estime de moi-même, c’est précisément ce qui m’a permis de m’améliorer pendant toutes ces années. Est-ce que tu crois que le maître d’armes du roi s’entraine toujours ? Je suis sûre que non, en dehors de ces leçons. J’ai toujours voulu être meilleure, à défaut d’être la meilleure, parce que je voulais être sûre de survivre et d’arriver à faire valoir mes opinions. Tu sais à quel point la vie est dure pour une femme sans homme. J’ai appris à me battre avec bien plus d’acharnement que toi, car cela m’était indispensable, alors que cela t’était seulement… comment dire… nécessaire. Je voulais survivre, et être indépendante. Je ne voulais pas prendre de risque, tu comprends ? Aujourd’hui, je ne rencontre que rarement meilleur bretteur que moi. Si je privilégie le combat rapide, c’est parce que je sais que les hommes ont une meilleure endurance et une plus grande force que moi. Encore que, il arrive que ce ne soit pas le cas…

En ce qui concerne ma vie avec les mercenaires, j’essaie d’être à la fois prudente et confiante. Sans un minimum de confiance, le groupe ne tient plus. Nous sommes tous amenés tôt ou tard à nous battre aux côtés de nos partenaires. On n’a pas le temps de faire attention à ce que son allié ne nous poignarde pas dans le dos. Je sais que je fréquente des gens très louches. Il y a parmi les mercenaires des gens dont je suis absolument sûre qu’ils m’ont menti lorsqu’ils m’ont raconté leur vie et leurs motivations. Mais tant pis, je suis obligée de travailler avec eux. J’espère que je n’aurai jamais à le regretter.
Avec les clients, je suis beaucoup plus attentive. Je ne veux pas envoyer mes protégés dans la gueule d’un revanchard, tu comprends ? J’examine chaque demande avec un soin extrême, pour être sûre qu’elle ne cache pas un piège. Ensuite, j’examine une deuxième fois chaque détail de la mission, pour décider de qui est le plus à même de la remplir. Le plus compliqué, ce sont les clients qui ne veulent engager qu’une ou deux personnes pour une mission qui en nécessiterait dix, dans un pur souci d’économie. Tu comprends maintenant pourquoi j’ai choisi de faire jouer au minimum le nombre d’hommes employés dans le calcul de la facture ? Bien sûr, cela a ses revers, les missions nécessitant un grand nombre de personnes me sont toujours trop coûteuses. Mais je préfère cela que d’envoyer un mercenaire à la mort ou échouer dans une mission. Tant que les comptes tiennent le coup.

Quelqu’un a dit de moi que j’étais stricte, une fois. Mais selon lui, j’avais raison de l’être. Une autre personne a dit que l’expression qui me convenait le mieux était « une main de fer dans un gant de velours ». Je pense que je n’ai ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas aussi forte, ni aussi solide que du fer. Et je perds souvent mon sang froid. Je n’aime pas perdre le contrôle de moi-même.

Tu sais Michaïl, je crois qu’il n’y a qu’à toi que je puisse me confier comme ça… Mais l’histoire avec papa m’a détruite. Vraiment. Je pense que si je ne m’étais pas jetée désespérément dans la création des mercenaires de l’aube, je serais devenue folle, ou mauvaise. Je m’en veux tellement pour des choses tellement… bêtes… Tu sais, je m’en suis toujours voulue de lui avoir trouvé des excuses et de l’avoir défendu, au début. Non, même pas au début, pendant tellement longtemps ! Je sais ce que tu vas me dire, on était jeunes, on ne pouvait pas vraiment juger notre père, mais je ne peux pas m’empêcher de me trouver stupide. La Sarah de cette époque était une vraie cruche. Et je le suis encore aujourd’hui, tu sais. Combien de fois je me suis laissée mener en bateau par un client ou un type qui était entré chez nous pour mieux nous pourrir de l’intérieur ! J’espère ne plus jamais avoir affaire à des escrocs. Mais je sais que c’est impossible, et que j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi pour ne pas réduire certaines personnes en charpie.

Oh, et je te vois venir avec tes gros sabots. Je n’ai pas envie de devenir digne de confiance pour un homme ! Je n’ai pas travaillé si dur pour me retrouver à la botte d’un homme ! Je ne sais pas si un homme capable de respecter véritablement une femme, sa volonté et sa liberté existe sur ce continent. S’il n’existe pas, je resterai vieille fille jusqu’à la fin de mes jours, et ça ne me pose aucun problème. Fourre-toi bien ça dans le crâne petit frère !

Physique :
 
Je suis une femme plutôt grande, de corpulence moyenne. Je te passe mon tour de poitrine. Il est trop grand, c’est tout. J’ai la peau bronzée. Ce n’est pas parce qu’on est née petite bourgeoise qu’on ne peut pas devenir aussi tannée qu’une paysanne. Globalement, je ne suis pas très différente du voyageur moyen, mis à part mon sexe. J’ai un certain nombre de vêtements différents, que je lave souvent. Etre propre est primordial lorsqu’on accueille un potentiel client. Grâce à Argentine, je peux me permettre de posséder beaucoup de choses sans que cela devienne un problème. Pour les vêtements, je préfère le noir, le brun et le rouge sombre. Je porte toujours des manches longues, afin de pouvoir garder le couteau sur mon avant-bras. J’aime assez les décolletés, même s’ils ne permettent pas de cacher ma poitrine. Je supporte mal de me sentir oppressée au niveau du cou. Je ne porte pas de gants, j’aime aussi me sentir les mains libres. Pour le bas un pantalon reste l’idéal, même s’il m’arrive parfois d’y ajouter une courte jupe, tant qu’elle n’entrave pas mes mouvements. Je porte toujours les mêmes bottes, en cuir brun, qui montent juste en-dessous du genou. Elles comportent des protège-tibia en cuir.

Je m’aperçois que j’ai parlé de mes vêtements avant de parler de moi-même. Cela me parait tellement peu naturel de me décrire, à toi ! Comme tu le sais parfaitement, je me répète, j’ai de longs cheveux bruns. Non, je ne les ai toujours pas coupés, ils m’arrivent à la taille maintenant et je pense qu’ils n’iront pas plus bas. Ils sont ondulés, épais et gonflants. Lorsque je m’attends à un combat (ce qui est souvent le cas, je préfère être trop prudente que pas assez) je les attache avec une petite lanière de cuir noire, afin qu’ils ne me gênent pas en plein combat. Sinon, je préfère les laisser détacher. Mes yeux sont du même brun que mes cheveux. On me dit souvent qu’ils sont profonds, parfois qu’ils sont intimidants, mais je pense que ce dernier point est hautement subjectif ! Mes lèvres sont fines, mon nez l’est tout autant. J’ai le visage ovale, avec le menton pointu et les pommettes saillantes. Mes bras sont assez musclés pour une fille, mais je voudrais qu’ils le soient plus… Mes doigts, longs et fins. Je coupe mes ongles régulièrement et avec soin, ces choses-là peuvent vite devenir problématiques. Lorsque je dois rencontrer un client, écrire ou manipuler quelque chose de précieux je me lave soigneusement les mains, mais en dehors de ces occasions elles sont toujours sales. Je ne passe pas mes journées à me tourner les pouces, que veux-tu, et ma peau est incroyablement salissante. Ceux qui pensent que la saleté se voit moins sur une peau sombre sont des ânes. Mes cuisses et mes mollets sont aussi musclés que j’aie pu les rendre, c’est-à-dire pas tellement, malheureusement. Mais je ne suis pas maigrichonne pour autant. Je ne pense pas avoir quelque chose de particulier à mentionner. Je ne pense pas que mon importante pilosité vaille vraiment la peine d’être mentionnée… J’ai quelques cicatrices bien sûr (qui n’en a pas à part les hauts-nobles et le Roi ?). Les plus belles sont celle que j’ai derrière la cuisse gauche, les deux traits qui forment une longue croix tout le long de mon avant-bras droit (c’était du temps où je me battais comme une folle désordonnée, crois-moi j’ai bien changé !) et bien sûr la large boursouflure pâle sur le côté gauche de ma cage thoracique. Le jour où une côte a pris un coup à la place de mon cœur. Je ne pense pas avoir à ajouter quoi que ce soit, mais si tu désirais de plus amples détails sur la forme de mes orteils ou la largeur de mes narines, je t’invite à me le faire savoir dans une prochaine missive.

Personnage - Séphis Aelis

Une nouvelle catégorie aujourd'hui, les fiches de personnage. Une amie (câlinou !) m'a rappelé que je ne fournis nulle part de liste de mes personnages avec moult descriptions, et apparemment, ça manque. La mise en page risque fort de changer entre deux fiches, le temps d'en trouver une qui me convienne.

Pour ceux qui ne sont jamais tombés sur mes écrits, il s'agit d'ébauches de romans dans des univers le plus souvent fantasy. Le plus développé en ce moment est le monde de Sylvaïa, prévu pour une série de romans courts, se déroulant en parallèle les uns des autres, intitulée les Mercenaires de l'Aube.



Séphis Aelis


Nom : Aelis
Prénom : Séphis
Age : 16 ans
Race : Humain (Eolien)
Univers : Sylvaïa / Les Mercenaires de l'Aube


Présentation copiée/collée depuis son roman, par pure flemme de ma part :
(les deux premiers paragraphes présentent les Eoliens en général. Allez à l'avant-dernier paragraphe pour une description physique)

La première chose à savoir sur Séphis Aelis est qu'il n'était pas un barbare Sylvaïan. C'était un habitant du royaume d'Eolia, situé à l'extrême Nord du continent, là où les Grises rejoignent l'océan pour ne laisser qu'une mince bande de terre propice à la vie humaine. Pragmatiques, les Eoliens avaient résolu de laisser leur peu de terres aux champs, et de vivre à flanc de montagne, où ils se développèrent fort bien. On se souvient surtout d'eux pour leur architecture caractéristique, qui consistait à affiner la roche dure qui constituait leur quotidien, formant des arabesques, des dentelles, des flèches acérées, des roses délicates, qui venaient embellir le flanc des montagnes sur lesquelles s'étendaient leurs cités mi-troglodytes. Leur architecture n'étant que le reflet de leur pensée, les Eoliens étaient des gens réputés pour leur raffinement, et surtout pour leur science. En ce temps là ils étaient sans aucun doute le peuple le plus instruit de Sylvaïa, et étaient notamment les seuls à posséder une école gratuite, et ce jusqu'à l'âge de douze ans. En outre, ils étaient des magiciens extrêmement doués, et grâce à leurs talents avaient pu se débarrasser de la plupart des travaux pénibles caractéristiques des peuples paysans. Le rendement du peu de terres cultivables était toujours optimal, quelles que soient les tempêtes amenées par l'océan. Les architectes construisaient eux-mêmes les bâtiments en faisant léviter les pierres. On ne connaissait pas le nettoyage et le récurage, car toutes ces petites tâches du quotidien se faisaient d'elles-mêmes, sans qu'on ait besoin d'y penser. Cependant, il restait certains problèmes que la magie ne pouvait régler, de part ses limites propres. En particulier il était très compliqué de conserver une grande quantité d'énergie sur la durée. On ne pouvait donc pas, par exemple, soutenir un plafond par magie, ou aménager une galerie, une caverne. Les travaux de construction exigeaient donc pour la plupart l'utilisation de la force brute. Et pour cela, on employait la classe moyenne. Le peuple des ouvriers.

Séphis Aelis était issu de ceux-là. Enfant du peuple des magiciens, il faisait partie de la couche la plus basse de cette société. Bénéficier du confort magique, sans en connaître les rouages, était le lot commun des ouvriers. Tributaires des sortilèges maîtrises par la noblesse, ils ne pouvaient que travailler comme artisan, cuisinier, ou même au fond des mines. Bien sur, comparé à la vie rustique des Sylvaïans, ce destin demeurait plutôt confortable. Même le dernier des Eoliens avait le droit de manger tous les jours à sa faim, d'échapper à la plupart des corvées du quotidien, et à la certitude de ne pas être réveillé au milieu de la nuit par le fracas des lames et l'odeur du sang chaud coulant dans la boue. Mais Séphis, tout comme la majorité de ses pairs, ignorait tout du mode de vie des Sylvaïans hormis leur légendaire barbarie, et ne pouvait donc pas vraiment se mesurer à eux. Séphis ne se mesurait qu'à l'aulne de la grandeur, de la légende et de la gloire. Faisant fi du destin, des classes sociales et autres idioties du même genre, il ne croyait qu'en son propre talent et en sa bonne étoile. Et il faut lui reconnaître que l'une et l'autre n'avaient jamais manqué de ressources.

Son intelligence était hors-normes. Il avait balayé les 6 ans d'école gratuite en quelques mois et avait aiguisé ses connaissances sur les plus techniques des ouvrages eoliens jusqu'à l'âge de quatorze ans, où il avait gagné le droit d'entamer les plus prestigieuses des études auxquelles un jeune Eolien avait accès : l'Académie de magie d'Illiria. Cette école, après un examen d'entrée réputé extrêmement sévère que Séphis avait passé comme une formalité, dispensait un premier cycle de cours étalé sur 2 ans totalement gratuit. Ensuite, on pouvait y entamer un second cycle en 3 ans, celui-ci payant. Et bien entendu, extrêmement cher, de sorte que dans les faits seuls les Astres, la noblesse eolienne, y ait accès. Mais pour compléter ses études, Séphis comptait sur sa deuxième faculté : sa bonne étoile. Celle-ci l'avait sauvé d'une grave maladie respiratoire à la naissance, et n'avait cessé de l'assister pour la réalisation de ses projets. Les livres dont il avait besoin pour parfaire ses connaissances étaient trop chers pour sa famille : un employé de librairie avait été assez bon pour les lui prêter en cachette. Toujours, là où ses propres ressources se révélaient insuffisantes, sa chance infaillible lui portait secours. Grâce à elle, il se tenait là, droit et fier, sur les bancs de l'Académie, du haut de ses seize ans et de ses deux longues années d'études. Fin prêt à passer le cap du second cycle.

Pourtant, à première vue, il s'agissait d'un garçon tout à fait ordinaire.

Comme tous les Eoliens pure souche, il avait les cheveux très noirs, et les yeux d'un bleu très clair. Ni très grand, ni trop petit, il n'avait pas un physique prêtant à se faire remarquer. Son apparence légèrement négligée tendait même à le rendre encore plus insignifiant dans la masse. Ce n'était pourtant pas faute d'efforts, mais il semblait impossible de lui donner belle allure. Ses cheveux étaient trop épais, impossibles à discipliner. Il avait une carrure frêle et osseuse, les épaules étroites, les vertèbres saillantes, la peau très pâle, et ses yeux un peu trop enfoncés dans leurs orbites lui donnaient l'allure de quelqu'un qui sortirait d'une très longue maladie. Il ne manquait pourtant pas de qualités physiques : la finesse de son corps lui donnait une certaine distinction. Il avait les doigts longs et agiles. Les pommettes hautes, les traits du visage saillants. Et ses yeux bleu saphir avaient quelque chose d'électrisant, quelque chose qui faisait se dire « ce garçon-là est destiné à accomplir de grandes choses ». Ce regard disait tout de l'ambition et de la détermination qui animaient ce jeune garçon. Pour toutes ces raisons, il était considéré par la plupart des gens comme un personnage très énervant. C'est pourquoi en dehors de sa famille il avait grandit isolé et renfermé sur lui-même, ce qui avait accentué le creux naturel de ses épaules, lui donnant l'air d'une chauve-souris aux ailes repliées au-dessus de sa tête pour se protéger de la lumière du soleil.

A cause de cela, il avait vécu une scolarité mitigée. Bien sûr, il adorait apprendre ; il ne vivait quasiment que pour ça. Mais il se sentait mal à l'aise au contact d'autrui. Quelques expériences sociales désastreuses dans ses jeunes années le décidèrent à éviter tout contact humain superflu, de peur de passer pour un idiot et d'être inutilement blessé. Il avait fini par se persuader lui-même que les autres n'étaient que des éléments perturbateurs et insignifiants. Cela expliquait en grande partie son échec social, et son sentiment persistant d'être seul contre le monde entier.



 Pour ceux qui voudraient le dessiner, description contractée et infos bonus :
-Cheveux noirs, épais, mal coupés. Imaginez une vieille coupe au bol qui aurait repoussé dans tous les sens. Ses cheveux ne touchent pas ses épaules, il a une épaisse frange un peu trop longue.
-Yeux bleus très clairs, regard fier, souvent agressif, de défi.
-Peau pâle
-Silhouette maigrichonne, maladive. Epaules en dedans, il est souvent refermé sur lui même, "caché entre ses épaules".
-Pour les vêtements, la mode Eolienne est aux chemises serrées à col montant, un peu dans le style col mao, et aux pantalons larges. Il porte souvent des bottes, et affectionne le cuir et le blanc. Il porte très peu de couleurs, et n'aime pas les vêtements avec trop de détails, broderies... qui sont très appréciés des nobles.
-Il se bat à mains nues, à la magie. Il utilise aussi une large étole blanche pour amplifier certains sorts.

dimanche 2 décembre 2012

La minute théologie

Je pense faire régulièrement des posts concernant les diverses questions de théologie que l'on me pose sur la religion du Grand Lama. N'hésitez donc pas à me poser des questions.



Question de Numby :
Ne devrait-on pas vénérer la touffe primordiale plutôt que le lama arc-en-ciel lui-même, en fait ? Vu que c'est de la touffe qu'est sorti ce dernier =o

J'ai déjà répondu à la question directement en commentaire, mais je recopie la réponse ici, des fois que ça intéresse quelqu'un d'autre.

Question d'ailleurs tout à fait intéressante ! Des débats existent d'ailleurs au sein de la secte (pardon, dédoublements de personnalité vous dites ? Nous ne voyons pas de quoi vous voulez parlez) Certains préconisent effectivement de vénérer la touffe comme être suprême, puisque véritable "chose" originelle. D'autres, dont je fais partie, considèrent la touffe comme le simple état initial du Lama Arc-en-ciel. Comme un bébé, ou un œuf. Dans ce cadre, la touffe et le Lama ne sont qu'une seule chose, et la querelle n'a pas de sens, mais on préférera vénérer le Lama plutôt que la Touffe, puisque c'est sous sa forme de Lama que l'être originel a créé le monde, et puisque c'est pour la création du monde qu'on le vénère.


Question de Elle :
Est-ce que la religion du Lama vénère aussi Serge Lama ?

Pas plus que la religion catholique ne vénère Marie Curie. En revanche, on vénère Serge le Lama. Ce personnage étrange sera abordé une prochaine fois. 


Question de Mr Hammon :
Quelle est l'eschatologie de la religion du lama ?

L'eschatologie est le point de vue sur la fin des temps.
Pour rappel, il n'existe pas un seul et unique livre sacré dans la religion du lama, mais un grand nombre de textes éparpillés, dont de nouveaux (et faux) sont retrouvés régulièrement et soumis à l'expertise de la prêtresse, c'est à dire moi. Il existe donc plusieurs versions des différents dogmes de cette religion. Autant la création du monde fait l'objet d'un certain consensus, autant ce n'est pas le cas de la fin du monde, qui est traitée par divers dogmes concurrents. Mais voici celui auquel, personnellement, j'adhère:

Un jour les lamas seront lassés des verts pâturages de l'éternité et iront brouter ailleurs. Le déséquilibre engendré fera s'effondrer le monde d'à côté sur lui-même, allant jusqu'à écraser les verts pâturages de l'éternité, ce qui marquera la fin de ce monde. Quand au suivant, il lui arrivera fatalement à peu près la même chose à plus ou moins long terme. Etc.

Une autre possibilité est que l'élévation générale du niveau de conscience des créatures du monde d'à côté les rapproche peu à peu de la badasserie des lamas, et déséquilibre progressivement l'univers. Alors les lamas détruiront le monde d'à côté et le reconstruiront tel qu'il était au départ, jusqu'à ce que son niveau de conscience s'élève etc. Mais je trouve cette théorie bien trop enthousiaste quand aux capacités des créatures du monde d'à côté, qui sont tout de même fondamentalement stupides. 

Mais j'aime bien aussi l'idée d'un monumental Ragnarök. J'écrirai une chronique sur le sujet, tiens, merci de me l'avoir suggéré.


Question d'Anonyme :
Qu'est-ce que le Grand Lama pense des autres religions ?

Il s'en fout.


Question d'Anonyme :
Quand un humain meurt, où est-ce-qu'il va ?

Dans les verts pâturages de l'éternité. Son âme ne pesant plus rien dans la balance cosmique, il peut se rendre dans les pâturages, ça ne gêne pas l'équilibre de l'univers. Ceci dit, si vous voulez passer votre éternité ailleurs, vous réincarner ou que sais-je encore, vous pouvez aller demander au Conseil des Anciens Lamas. Ils ne sont pas très pointilleux sur cette question et accéderons en général à vos demandes. Sauf si vous voulez vous réincarner en lama. Faut pas abuser quand même.  


Question de Desmond
On doit prier le lama combien de fois par jour ?

Il n'y a pas besoin de prier le Grand Lama, il s'en fout.  Si vous avez tout de même une requête pour lui, ne priez pas trop souvent, ça risque d'être considéré comme du spam.